C'est l'heure où je cueille
Ma main s’égare
sur la chair de la nuit,
puis
saisit les camées de ta croupe.
C’est l’heure où la brise
câline les cerises, et
où j’effeuille
la comptine de ta lingerie,
c’est l’heure où je cueille
les parfums de tes mamelons
qui règnent
dessus le masque de la lune,
c’est l’heure
où montent des prés
des rêves insoucieux et
les moiteurs de la rosée,
c’est l’heure
où
tu m’offres
le présent de tes soupirs,
c’est l’heure où sans témoins,
dans la barque du printemps,
nous goûtons
le péan de la jouissance.
Sophie Rivière
Dernière édition: